Chu Teh-Chun (1920-2014) est un acteur majeur de la peinture gestuelle abstraite. Né en Chine au sein d'une famille d'amateurs d'art, il est formé à l'Académie des beaux-arts mais subit la guerre sino-japonaise, des tragédies familiales, la disparition quasi totale de ses oeuvres de jeunesse puis l'exil - en 1949 vers Taïwan et en 1955 vers Paris, où il s'installe enfin. C'est dans ce cadre apaisé que son abstraction orageuse voit le jour. Excluant toute géométrie patente, celle-ci est constituée de nébuleuses et autres maelströms polychromes, modelés par de puissants effets de clair-obscur. Atmosphérique et hors échelle, chaque tableau est une matrice où notre vision se projette et s'abîme, nous faisant perdre tout repère spatial ou sémantique. Nourri de peinture tant classique que moderne, tant asiatique qu'occidentale, Chu formule la sensation mnésique du paysage, l'essence dynamique du geste et le surgissement de la lumière. La mise en perspective historique, au gré de parallèles, analogies et autres résonances, nous invite à cerner la singularité d'un régime abstrait sous-tendu par la logique organique du vivant, les formes et les forces de la nature, leurs phénomènes naturels, leur fluidité éruptive et leurs révolutions cosmogoniques. Car Chu s'est longtemps trouvé quelque peu en marge de son époque, en raison peut-être d'une personnalité réservée et d'un rejet de principe de toute stratégie commerciale. L'objet de cette monographie est donc, à l'aune du recul historique et du succès actuel de l'oeuvre, de qualifier certains de ses enjeux esthétiques et d'aider à dissiper quelques malentendus qui ont pu entourer sa réception. Chu Teh-Chun (1920-2014) is a major figure in the history of gestural abstract painting. Born in China into a family of art lovers, he trained at the Academy of Fine Arts in Hangzhou. Then came the Second Sino-Japanese war, family tragedy, the loss of nearly all his early work, and finally, exile-to Taiwan in 1949, then, in 1955, to Paris, where he settled. This peaceful home witnessed the emergence of his tortured abstraction, devoid of obvious geometry, in which polychrome nebulae and maelstroms clash with violent chiaroscuro effects. Atmospheric, impossible to scale, each painting is an arena into which vision is projected and submerged amid a loss of spatial and semantic bearings. Steeped in painting both classical and modern, Asian and Western, Chu's art recreates the memory of a landscape, the dynamic essence of gesture, and the brilliance of light. This study, by placing his work in its context, using parallels, analogies, and other resonances, focuses on the singularity of his approach to abstraction, underpinned by the organic logic of the living world, by natural phenomena, forms, forces, and by their eruptive fluidity and cosmogonic revolutions. For many years, Chu remained a somewhat marginal figure, perhaps because of his reserved personality and his principled rejection of commercial strategies. Making the most of historical perspective, and in light of the artist's current recognition, this monograph sets out to define some of the aesthetic themes shaping his work and to help dispel some of the misunderstandings that have surrounded its reception.
A LA COUR DU PRINCE GENJI - MILLE ANS D'IMAGINAIRE JAPONAISÉcrit au XIᵉ siècle par la poétesse Murasaki Shikibu, Le Dit du Genji est considéré comme l'oeuvre la plus représentative de la littérature classique du Japon. Cet ouvrage, évoquant les raffinements de la cour impériale à l'époque de Heian (794-1185) à travers l'épopée amoureuse du prince Hikaru Genji, témoigne d'une riche période artistique marquée par l'émergence d'une littérature féminine. Peintres, poètes, calligraphes, céramistes, artisans et, à partir du XXᵉ siècle, mangakas, tous ont été nourris par cette oeuvre fondatrice pour la culture japonaise. Les rouleaux du Dit du Genji tissés par Maître Itarô Yamaguchi, pièces majeures de l'exposition, donnent à voir l'héritage du savoir-faire traditionnel et l'incroyable maîtrise technique du tisserand de Kyôto ; la précision des détails, les délicates variations de couleurs et les subtils effets de transparence invitent à plonger au coeur du roman, dans ce Japon ancien encore trop méconnu. 1,930/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270144001
LA PEINTURE CHINOISE NOUVELLE EDITION中國畫專書:《水墨丹青 La peinture chinoise》全新精裝版本 中國書畫鑑定專家劉建龍與法國中國藝術史學家Emmanuelle Lesbre共同著作 2004 五月藝術書獎 Prix du Mai du livre d’art 2004
Une nouvelle édition, avec changement de couverture, reliure à lacets, et impression en double-pages non séparées de cette somme exceptionnelle sur La peinture chinoise, riche de plus de deux millénaires de développement et d'invention. Mal connue en Occident, la peinture chinoise y est invariablement présentée à travers les reproductions des mêmes œuvres provenant du musée du Palais de Taïwan et des collections américaines. Cette sélection reflète peu la réalité et la richesse du patrimoine parvenu jusqu’à nous. Associé à Liu Jianlong, Emmanuelle Lesbre a étudié et fait photographier plus de trois cent œuvres, en majorité inédites, conservées en Chine, issues des réserves de musées, d’instituts archéologique, ou de sanctuaires religieux pour la plupart inaccessibles au public. Ces chefs-d’œuvre sont abordés de manière thématique, en suivant la classification par genres en vigueur à l’Académie impériale de peinture : peinture religieuse, portraits de femmes, peinture de paysage, peinture animalière, peinture de fleurs et d’oiseaux. A ces catégories traditionnelles les auteurs en ont ajouté plusieurs autres, notamment la peinture édifiante, le portrait en général, les scènes de mœurs et la peinture des lettrés. Par sa richesse et son originalité, cet ouvrage constitue une véritable somme qui bouleverse et renouvelle notre vision de la peinture chinoise, forte de plus de deux millénaires de développement et d’invention. 450 illustrations, dont 80 % d’inédits, viennent illustrer le propos.
Emmanuelle Lesbre, docteur en études chinoises, est titulaire d’un diplôme du département d’Histoire de l’art de l’Institut central des beaux-arts de Chine, obtenu après six ans d’études dans le pays.
Liu Jianlong est historien de formation, expert diplômé du département d’Histoire de l’art de l’Institut central des beaux-arts de Chine. Il est l’auteur d’ouvrages d’érudition sur la peinture et la calligraphie. 2,200/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2310120144001
SANYU FACE AU MODELE (FR/EN/CH)Sanyu (1895-1966), né à Nanchong (Chine), arrive à Paris en 1921 et s’installe à Montparnasse. Plongé dans la vie parisienne, il approche le monde occidental de la peinture en toute liberté, passant ses après-midis à la Grande Chaumière. Il s’éloigne ainsi de l’académisme formel en dessinant à partir de modèles vivants. Il découvre une nouvelle culture, l’ambiance de l’atelier et la pose de nus, qu’il dessine à l’encre de Chine avec son regard d’artiste venu d’ailleurs. C’est peut-être de ce dépaysement que naît, d’un trait, l’écriture occidentale d’un peintre résolument chinois. Cet ouvrage propose une sélection de dessins réalisés dans les années 1920. Les textes de Sylvie Buisson et de Philippe Cinquini, spécialistes de cette période, nous entraînent dans l’effervescence de la vie du Montparnasse artistique, et montrent que les enjeux culturels sont sources de création, naissance d’un artiste et création d’une œuvre. Ouvrage en trois langues : français, anglais et chinois. - Exposition du : DU 15 SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE - Fabrication : papier intérieur Munken - Façonnage : cartonné cousu - dos carré toilé repincé (avec débord sur plat 1 et 4) + pages de garde Fedrigoni + tranchefil1,600/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2309190144001