Gisèle Halimi : Soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et la volonté, aujourd’hui, de transmettre ce qui a construit cet activisme indéfectible, afin de dire aux nouvelles générations que l’injustice demeure, qu’elle est plus que jamais intolérable. Gisèle Halimi revient avec son amie, Annick Cojean, qui partage ses convictions féministes, sur certains épisodes marquants de son parcours rebelle pour retracer ce qui a fait un destin. Sans se poser en modèle, l’avocate qui a toujours défendu son autonomie, enjoint aux femmes de ne pas baisser la garde, de rester solidaires et vigilantes, et les invite à prendre le relai dans le combat essentiel pour l’égalité à l’heure où, malgré les mouvements de fond qui bouleversent la société, la cause des femmes reste infiniment fragile. Depuis l’enfance, la vie de Gisèle Halimi est une fascinante illustration de sa révolte de « fille ». Farouchement déterminée à exister en tant que femme dans l’Afrique du Nord des années 30, elle vit son métier comme un sacerdoce et prend tous les risques pour défendre les militants des indépendances tunisienne et algérienne et dénoncer la torture. Avocate plaidant envers et contre tout pour soutenir les femmes les plus vulnérables ou blessées, elle s’engage en faveur de l’avortement et de la répression du viol, dans son métier aussi bien que dans son association « Choisir la cause des femmes ». Femme politique insubordonnée mais aussi fille, mère, grand-mère, amoureuse… Gisèle Halimi vibre d’une énergie passionnée, d’une volonté d’exercer pleinement la liberté qui résonne à chaque étape de son existence. « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque » : ces mots de René Char, son poète préféré, pourraient définir Gisèle Halimi, cette « avocate irrespectueuse », et sa vie de combats acharnés pour la justice et l’égalité.
TRENCADIS«Je montrerai tout. Mon coeur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine -amour - rire - peur - tendresse.» Niki hait l'arête, la ligne droite, la symétrie. A l'inverse, l'ondulation, la courbe, le rond ont le pouvoir de déliter la moindre de ses tensions. Délayer les amertumes, délier les pliures : un langage architectural qui parlerait la langue des berceuses. Aussi vit-elle sa visite au parc Güell comme une véritable épiphanie. Tout ici la transporte, des vagues pierrées à leur miroitement singulier. Trencadis est le mot qu'elle retient : une mosaïque d'éclats de céramique et de verre. De la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple. Si je comprends bien, se dit-elle, le trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite. Broyer le figé pour enfanter le mouvement. Briser le quotidien pour inventer le féérique. Elle rit : ce devrait être presque un art de vie, non ?550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404001916079
CAHIER SIMONE DE BEAUVOIRSans renier pour autant son statut d'icône féministe, nous avons voulu restituer à Simone de Beauvoir toute sa dimension d'écrivain. Ce Cahier tente d'éclairer les différents genres dans lesquels son talent s'est exercé et souligne un travail d'écriture souvent méconnu. La publication d'extraits de romans de jeunesse inédits, la découverte de manuscrits dont l'analyse permet de relire autrement romans, nouvelles et autobiographies, révèlent la constance d'une vocation et le souci obstiné de la solution littéraire adéquate. Refusant les excès du tout biographique, ce Cahier offre néanmoins aux lecteurs des correspondances inédites, qui font le point sur les relations inventives que Simone de Beauvoir noua avec ses amours et ses amis. Des entretiens témoignent du désir qu'elle eut toujours de s'expliquer sur son oeuvre et sur sa vie, et de nombreux articles, publiés dans des revues ou quotidiens américains et français, illustrent ses engagements. Ce Cahier rend compte des recherches, notamment anglo-saxonnes, qui ont sorti Simone de Beauvoir de l'ombre sartrienne et lui ont conféré une stature de philosophe à part entière. Nous avons souhaité élargir notre étude aux adaptations cinématographiques et théâtrales que ses romans et ses essais ont suscitées. Le rayonnement de Simone de Beauvoir se mesure également à l'abondance des lettres de lecteurs qu'elle reçut et dont nous publions des échantillons, en privilégiant les correspondances d'écrivains. Ce dialogue se poursuit, non sans débats, avec les écrivaines des générations suivantes. 2,150/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001884451
LISE DEHARME, CYGNE NOIRLise Deharme ne fut pas une femme facile. André Breton s’est consumé d’amour pour elle. Louis Aragon, Jean Cocteau, Antonin Artaud, Paul Eluard, Robert Desnos, l’adorèrent, suspendus à son jugement lapidaire. Lise Deharme, née en 1898, régna sur les cœurs des artistes avec l’aplomb d’une duchesse médiévale. Mécène de Giacometti et de Man Ray, elle organisa dans son salon des réunions mémorables, sous l’œil amusé de ses copines Marie-Laure de Noailles et Louise de Vilmorin. Elle se maria une première fois avec l’héritier des magasins Old England, homosexuel, qui se suicida. Elle connut l’immense amour avec Paul Deharme, qui mourut jeune. Epousa alors son meilleur ami, Jacques, pathétiquement dévoué. Lise était donc entourée, mais toujours seule. Car Lise cachait des peurs, des fêlures et des manques. Jamais remise d’avoir été haïe par sa mère, détestant son milieu fortuné sans en renier les bonnes manières, elle préféra toujours la compagnie des fantômes à celle des humains. L’obscurité, le surnaturel et les peurs, lui parlèrent beaucoup plus que les convenances de salon. Ses textes, d’une magnifique étrangeté, sont tombés dans l’oubli. Pourtant, ils révèlent ce qui a pu rendre fous les surréalistes : l’ésotérisme, mais aussi le goût pour la souillure, la sauvagerie, l’absurde, les caprices insensés. Lise Deharme ne s’endormait jamais sans avoir disposé, sur son lit, des petits tas de livres. Elle mit un point d’honneur à mentir, tout le temps, sur tous les sujets. Elle finit seule et ruinée, trop différente, trop inquiétante pour que la postérité ne garde sa trace. A moins qu’un livre ne vienne, enfin, la mettre en lumière.1,150/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312271115001
PROUST A L'OMBRE DES FEMMESQu'elles soient duchesses, artistes, grandes bourgeoises, courtisanes, cuisinières, femmes de chambre ou secrétaires,À la recherche du temps perdua mis en lumière les femmes de toutes extractions. Mais qui furent les inspirations d'Albertine, Mme Verdurin ou encore Gilberte ? Quel lien entretenait Marcel Proust avec les femmes ? Au soir de sa vie, le 29 décembre 1921, Marcel Proust, sur le point de mettre le point final à laRecherche, s'interroge. Pourquoi ne pas rallier Venise, cité hantée par les femmes qu'il a aimées ? Sa mère, Jeanne Proust, Marie Nordlinger, Anna de Noailles, la flamboyante Laure Hayman, l'inconnue qui lui inspira " une passion immédiate "... Mais aussi par celles qu'il a créées : les Jeunes Filles en fleurs et Albertine, laPrisonnière. Quant à la " jeune fille aux roses rouges ", retrouvera-t-il sa trace ? Il lui reste dix mois à vivre. Céleste Albaret, sa gouvernante, veille sur lui avec dévotion. Est-elle vraiment " son seul amour ", comme disent ses amis ? Jocelyne Sauvard nous donne à entendre la voix de Marcel Proust, amoureux des femmes, fasciné jusqu'à son dernier souffle par leur beauté, sublimée par lumière de Venise.1,050/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2307131115001