Ce livre présente des photographies de repérages signées Wong Kar Wai et Darius Khondji prises au cours de la préparation du film My Blueberry Nights.
" Parfois la distance physique entre deux personnes peut être courte mais la distance émotionnelle se mesurer en kilomètres. "My Blueberry Nights" porte un regard sur ces éloignements, de différents points de vue. J'ai voulu explorer ces étendues, aussi bien au sens figuré que littéral, et les distances qu'il faut parcourir pour en venir à bout. " ... " Il s'agit de détails, d'espaces ou lieux qui me font réagir. Je les considère parfois comme des personnages. " ... " Il y a tant de choix possibles, chaque endroit représente un personnage. Ce sont eux qui me trouvaient, pas moi. À la fin de la journée, je devais faire des choix. Pourquoi choisir tel endroit plutôt qu'un autre ? Lequel provoque la plus forte réaction chez moi ? " ... " Quand on fait un si long voyage, la plupart du temps, surtout lorsque nous traversions le Nevada, il arrive que l'on roule pendant huit heures sans que le paysage change. On perd alors le sens de l'espace. Heureusement, il existe des petits détails qui distinguent ces espaces, qui sont révélateurs d'une époque, comme ces panneaux, ces néons ou ces publicités. " ... " Après avoir effectué ces trois voyages à travers les États-Unis, j'ai compris quels endroits étaient les plus intéressants pour faire ce film et raconter cette histoire. Je plaisante toujours avec Darius, car lorsque nous avons regardé ensemble ces photos, nous nous sommes dit : le film est terminé. Il était parfois difficile de recréer certains moments incroyables. Après avoir passé quatorze heures sur la route, on se retrouve dans un diner dans le Nevada. Un moment très étrange, comme si nous étions entrés dans la quatrième dimension. On prend des photos, mais on ne pourra jamais recréer ces émotions. Le spectateur ne comprendrait pas ces longues nuits. C'est inoubliable. " ... Extraits de l'entretien réalisé par Serge Toubiana
AU BORDPlusieurs fois exposé, notamment en 1994 par les services culturels de l'Ambassade française à New York et en 2003 à la Bibliothèque nationale de France, cet ensemble de 90 photographies a été publié en 2017 sous la forme d'un livre d'artiste. Les republier aujourd'hui s'impose dans le contexte actuel de retour des frontières en Europe, sur fond de crise pandémique et de guerres. Ce recueil restitue dans son intégralité un important projet du photographe franco-américain Mikael Levin. Réalisé en 1993 et plusieurs fois exposé, cet ensemble de 94 photographies en noir et blanc documente une situation singulière du continent européen : les accords de Schengen, signés en 1985 et 1990, abolissent les barrières douanières, et la guerre en Yougoslavie, qui a éclaté en 1991, remet au contraire en tension la question des identités nationales. De Bray-Dunes, sur la mer du Nord, jusqu'aux abords de Bâle, Levin a longé la frontière entre la France et, successivement, la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne. Sur ce long tronçon, il a systématiquement photographié les traces qui subsistaient de l'ancienne démarcation : postes de douane abandonnés, commerces transfrontaliers désaffectés, signalétique et marquages au sol obsolètes... Entre une tradition européenne de la limite conflictuelle entre États-nations et un imaginaire américain de la conquête progressive d'un monde meilleur, la frontière est saisie par Levin dans toute sa complexité culturelle et politique, dans une vision traversée par les sentiments ambivalents de mélancolie, d'optimisme et d'inquiétude. Redécouvrir ces photographies s'impose dans le contexte actuel de retour des frontières en Europe, sur fond de crise pandémique, de montée des populismes et de retour de la guerre.2,310/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270190004
LES VELOS DE DOISNEAUCoup de projecteur inédit sur l’œuvre de Doisneau ! Les âges et usages du vélo des années 1930 à 1990 sous l’œil tendre et malicieux d'un des plus grands maîtres de la photographie humaniste.
Et si l’on partait sur les chemins à bicyclette avec Doisneau ? Fort d’une sélection de 120 photographies exceptionnelles, dont de nombreuses sont inédites, ce beau livre explore un nouveau champ de l’œuvre de Robert Doisneau : le vélo ! À travers près de 60 ans de reportages, il raconte aussi l’histoire de la mobilité et des loisirs dans la société française. Tour à tour, le vélo y est moyen de locomotion, outil de travail, loisir sportif, symbole de liberté. Né en 1912 à Gentilly, Robert Doisneau est de cette génération pour laquelle le vélo est passé du statut d’objet d’émancipation à celui d’anomalie urbaine dans des villes où l’automobile a pris le pouvoir.
Ce livre choral croise les lectures d’un journaliste spécialiste des mobilités urbaines, Vladimir Vasak, d’une historienne de la photographie, Angelina Meslem, et d’un cinéaste passionné de cyclisme, Patrice Leconte. Une échappée extraordinaire dans les rues de Paris et sur les routes de France, dans les roues que Robert Delpire, le fondateur du Centre national de la photographie, qualifiait « d’ethnologue de son propre milieu ».1,980/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270190003
ANSELM KIEFER - LA PHOTOGRAPHIE AU COMMENCEMENTConnu pour sa peinture et ses installations monumentales, Anselm Kiefer est né en 1945, quelques mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Célébrées sur la scène internationale, ses oeuvres, nourries par les mythes et la littérature, sont marquées par une interrogation constante sur l'histoire et la présence du mal en action dans le monde. Alors que l'artiste clame penser en images et affirme photographier constamment, sa production photographique, qui irrigue toute son activité plastique, reste largement inédite. C'est cette composante essentielle de son travail, encore méconnue, que ce livre révèle. 1,980/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270190002