La mauvaise foi : un dispositif discursif ?: Discours, psychanalyse, idéologie
La mauvaise foi : un dispositif discursif ?: Discours, psychanalyse, idéologie
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Au cœur des débats et des conflits, des empoignades politiques et des mises en scènes médiatiques, la mauvaise foi est partout et reste pourtant insaisissable. Qu’on la nie ou qu’on en accuse l’interlocuteur, elle fait figure de transgression des normes de l’échange et paraît définir la limite même de la possibilité du dialogue. Pour son deuxième numéro, Observables s’intéresse à cette dimension du discours à cheval entre analyse du discours, rhétorique, éthique et argumentation. La mauvaise foi semble résister à une description qui ne se confonde pas avec les notions de mensonge, de déni ou de manipulation : on tentera donc ici de se demander si la mauvaise foi peut être décrite sur le plan formel, si elle est véritablement un dispositif discursif ou une simple configuration un peu floue dont la perception intuitive se suffirait à elle-même pour être agitée comme accusation. La mauvaise foi n’est pas un concept argumentatif aux contours clairement délimités dans la théorie linguistique. Et pour cause : la mauvaise foi ne relève pas directement de la grammaire. Pourtant, c’est une réalité intuitive de la pratique langagière qui touche des problématiques fondées sur l’organisation discursive ou la pragmatique. Outre le cadre de la linguistique, la mauvaise foi porte par ailleurs sur des questions de logique et d’éthos, d’argumentation et de relations interpersonnelles, de véracité et de cohérence. Cet ouvrage cherche à cerner les fondements théoriques possibles pour définir la mauvaise foi comme phénomène complexe dans ses dimensions linguistiques, rhétoriques, psychologiques et politiques. L’horizon éthique de l’argumentation est une donnée consubstantielle à ces thématiques qui engagent également la recherche elle-même à un retour sur soi, sur sa méthode et sur son épistémologie. Grâce aux contributions brillantes de Roselyne Koren, Alain Rabatel, Yana Grinshpun, Isabelle Blondiaux, Jean Szlamowicz, Rachel Israël, Daniel Sibony, Shmuel Trigano, Pierre-André Taguieff, cet ouvrage mêle sociologie, analyse du discours, psychanalyse, pour éclairer la notion de mauvaise foi à partir d’étude de cas prises dans le discours scientifique, médiatique, littéraire et politique et portant sur l’antisémitisme, l’islam, la médecine, les idéologies contemporaines, etc.
Sommaire Jean Szlamowicz . La mauvaise foi entre discours, éthique et éristique Roselyne Koren. Revisiter «la mauvaise foi argumentative » : la question des observables, des normes évaluatives et des enjeux Jean Szlamowicz. Vers une modélisation rhétorique de la mauvaise foi ? Alain Rabatel . Dispositifs premiers et seconds de représentation / dévoilement de la mauvaise foi Yana Grinshpun. La mauvaise foi et l’éthos : construction médiatique de la marionnette discursive Isabelle Blondiaux. Quelle place pour la mauvaise foi dans le discours scientifique ? Rachel Israël. La mauvaise foi : approche psychanalytique Daniel Sibony. Mauvaise foi et militance Shmuel Trigano. Mauvaise foi et conscience idéologique Pierre-André Taguieff. Judéophobie-judéophilie : ambivalence et mauvaise foi. Réflexions sur l’affaire Yann Moix
Volume dirigé par Jean Szlamowicz, Professeur des Universités, linguiste, traducteur, auteur de Les moutons de la pensée (Cerf, 2022), Jazz Talk. Approche lexicographique, esthétique et culturelle du jazz (PUM, 2021), Le sexe et la langue (Intervalles, 2018).
QUARANTE VOLEURS EN CARENCE AFFECTIVE - BAGARRES ANIMALES ET GUERRES HUMAINES« Pendant les années de guerre, j’ai été privé de toute relation. Après la guerre, j’ai été placé dans une institution. Dans ce désert affectif, où la plupart des enfants s’éteignent, j’ai réussi à m’évader en découvrant les mondes animaux. Comme il n’y avait personne à rencontrer, je m’échappais par une déchirure du grillage pour aller parler au chien du voisin. Il m’accueillait avec joie quand je lui racontais mes malheurs. Ce chien m’a beaucoup aidé. Mes seules relations humaines, je les avais avec des bêtes. Est-ce la raison pour laquelle j’ai toujours pensé qu’en étudiant les animaux on pourrait mieux comprendre la condition humaine ? » B. C.
Les enfants en carence affective risquent de devenir des adultes violents. La parole humaine, source de créativité, engendre aussi l’horreur des guerres de croyance. Comparant les animaux et les hommes, convoquant une somme inégalée de connaissances et d’expériences cliniques, Boris Cyrulnik nous fait ressentir et comprendre la violence du monde et les racines de la guerre.
Poursuivant son exploration conjuguée de l’âme humaine et des mondes animaux, Boris Cyrulnik nous livre ici une œuvre magistrale, où l’on découvre un savant derrière le conteur et le sage. 1,290/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001948841
ILS N'EN SONT PAS MORTS ! REGARD D'UNE PSYCHOLOGUE SUR LA MALTRAITANCE INVISIBLE DES ENFANTS« Ils n'en sont pas morts ! »… et nous non plus d'ailleurs. Enfants, nous avons tous reçu des fessées, des gifles, des critiques, des humiliations, des punitions, des privations d'affection. Que ce soit à l'école ou à la maison, et parfois les deux. Et nous n'en sommes pas morts ! Vraiment ? En serions-nous si sûrs ? Et si une partie de nous, malgré tout, était vraiment morte ? Dans la plupart des situations l'enfant semble si bien s'adapter, mais ne serait-ce pas qu'une illusion ? Sonia Delahaigue, psychologue passionnée par le potentiel humain et la psychologie de l'Enfant, nous amène à découvrir ce qu'elle nomme « la maltraitance invisible ». Une maltraitance dont nous n'avons pas conscience mais qui entrave le bon développement de l'enfant et tue une part importante de son potentiel. Que vivent réellement les enfants au quotidien, dans l'intimité des foyers et au cœur de l'institution ? Comment ont-ils enduré ces dernières années particulièrement traumatisantes pour la société ? Et maintenant, comment se sentent-ils et comment peut-on les aider ? Dans cet ouvrage Sonia Delahaigue livre un diagnostic authentique sur les séquelles des maltraitances invisibles, après les avoir identifiées. Elle nous transmet aussi des clefs pour aider nos enfants à s'épanouir et à développer leur potentiel, tout en stimulant cet instinct animal protecteur qui ne demande qu'à se réveiller chez beaucoup de parents.770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001947331
JUNG ET LA GNOSEMédecin de l'âme et homme de culture, Carl Gustav Jung (1875-1961) s'est intéressé à la gnose dès les années 1910 alors qu'il effectuait des recherches sur les mythologies, mystères et croyances populaires. Son intuition lui disait que cette littérature étrange et difficile détenait un trésor d'images symboliques dont il lui fallait comprendre la signification. Peu après confronté à une crise intérieure (1913) dont il fit le récit dans Le Livre Rouge, Jung en vint à considérer les gnostiques comme les premiers explorateurs de l'inconscient, découvrant le monde des archétypes qui leur inspira leurs visions et leurs mythes. Comme les alchimistes plus tard, ces visionnaires l'ont souvent guidé dans l'élaboration de la psychologie analytique, " gnostique " en ce qu'elle restitue une plénitude de sens à la vie désorientée de l'homme contemporain. Jugées hérétiques par les premiers auteurs chrétiens, les gnoses dont l'origine est incertaine (Syrie, Iran, Judée ?) laissaient libre cours à l'imagination créatrice et avaient du salut une vision aussi proche des initiations antiques que du christianisme. Valorisant la découverte de soi à travers l'expérience personnelle du divin, leur enseignement ne pouvait laisser Jung indifférent. Fut-il lui même " gnostique " comme l'en accusèrent Martin Buber et certains théologiens chrétiens ? S'il le fut, c'est à sa manière : afin de répondre aux exigences spirituelles de son temps désireux de " savoir " plutôt que de croire.1,430/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939138
LA FATIGUE D'ETRE SOI - DEPRESSION ET SOCIETE?Fatigue, inhibition, insomnie, anxiété, indécision : la plupart des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne sont aujourd'hui assimilées à de la dépression. Pourquoi ce "succès" de la dépression ? Croisant l'histoire de la psychiatrie et celle des modes de vie, Alain Ehrenberg suggère que cette "maladie" est inhérente à une société où la norme n'est plus fondée sur la culpabilité et la discipline, mais sur la responsabilité et l'initiative ; elle est la contrepartie de l'énergie que chacun doit mobiliser pour devenir soi-même. Et si la dépression était surtout le révélateur des mutations de l'individu ?690/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939055