Comme l'opéra occidental, le théâtre de l'Inde ancienne est un spectacle total. Il associe tous les arts de la scène. Présence conjuguée de la danse, de la musique et de la poésie ; alternance de la prose et des vers ; alternance des langues aussi : le sanskrit, réservé aux hommes de haut rang, cohabite avec les prâkrits, langues assignées aux hommes de condition inférieure et aux femmes, reines ou déesses. L'intrigue emprunte à trois sources principales : l'épopée - Mahabharata et Ramayana -, les contes, l'histoire. Ici, ni comédie ni tragédie ; c'est l'émotion esthétique, l'émerveillement, qui prime. Ce théâtre se lit comme un poème. Quant à la règle des trois unités, elle n'a pas cours : l'action, multiple, se situe rarement dans un lieu unique, et certaines pièces se déroulent sur vingt années, ou plus. Quant aux représentations, elles peuvent durer plusieurs jours (et plusieurs nuits). Cette étrangeté a enflammé l'Occident. En 1789, William Jones donne la première traduction anglaise d'une pièce indienne, Sakuntala. L'engouement est immédiat. Goethe est envoûté par la jeune héroïne : « Faut-il nommer les fleurs du printemps avec les fruits de l'automne, le charme qui enivre avec l'aliment qui rassasie, le ciel avec la terre ? C'est ton nom que je prononce, ô Sacontala, et ce seul mot dit tout. » C'est le début de la « Renaissance orientale ». La vague d'enthousiasme ne retombera pas : de Schlegel à Apollinaire, en passant par Théophile Gauthier, Gustave Flaubert ou Camille Claudel, tous reconnaissent en Sakuntala l'héroïne romantique par excellence. Désormais, la découverte de l'Inde se confond avec celle de son théâtre, c'est-à-dire avec le genre que les Indiens considèrent comme la forme la plus achevée de leur littérature.
De retour de ses pérégrinations autour du monde, un homme revient sur sa terre natale, l’Afrique, porteur d’une parole adressée à la jeunesse. En narrant l’histoire du Continent depuis ses origines, il demande à ses habitants de tourner à nouveau leur visage vers le soleil, de reconquérir leur liberté et leur dignité, de continuer à marcher et à élargir les horizons.470/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501002015418
CONTES ET LEGENDESFiction documentaire d’anticipation sur la construction de soi à l’adolescence et le mythe de la créature artificielle, Contes et légendes met en scène un monde légèrement futuriste dans lequel humains et robots sociaux cohabiteraient. Quatre ans après l’écriture de la pièce, la photographe Agathe Pommerat, en collaboration avec Joël Pommerat, a mené un reportage photographique pour donner d’autres vies aux personnages de la pièce, à la fois robots et humains. Ces photographies inédites accompagnent le texte et rendent accessible aux lecteurs le trouble tant désiré par l’auteur dans un album illustré.1,380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2411051180001
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, LES AMANTS MAGNIFIQUESVersant comique de la comédie-ballet, Monsieur de Pourceaugnac montre comment le provincial de Limoges, prétendant indésirable, est chassé de Paris. Les Amants magnifiques en sont le versant galant ; l'intrigue sentimentale entre grands, prise dans un programme somptueux de musique et de danse, annonce parfois Marivaux.610/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001959547
L'AIGLONVienne, Schönbrunn, Metternich, un empire qui se croyait éternel malgré l'ombre de Napoléon qui pèse encore sur l'Europe à travers un jeune homme irrésistible de charme, de fragilité et de mélancolie, une sorte d'Hamlet androgyne qui fut le grand rôle de Sarah Bernhardt et qui était le duc de Reichstadt, le fils de l'Ogre et de l'Aigle : le roi de Rome, l'Aiglon. Les ailes de l'Aiglon naissent, s'ouvrent, palpitent au souvenir de tant de puissance et de gloire, tels que les évoque devant lui Séraphin Flambeau, le grognard légendaire de la Grande Armée. Mais l'histoire n'aime pas les redites et les ailes meurtries vont bientôt se fermer. Le roi de Rome mourra comme il a vécu, en prince autrichien, la pièce se terminant sur la réplique fameuse de Metternich (qui a eu tout de même un peu peur) : " Vous lui remettrez son uniforme blanc."500/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001945551