L'humour est un art en politique. L'auteur, qui le pratique lui-même avec talent, nous livre un inventaire désopilant de répliques et bons mots qu'il a glanés tout au long de son parcours. L'humour est un art en politique. Jean-Louis Debré, qui le pratique lui-même avec grand talent, nous livre un florilège désopilant de répliques et bons mots glanés tout au long de son parcours. L'ironie et l'humour étaient des armes fréquemment utilisées par les politiques pour déstabiliser un adversaire, éviter de répondre à un journaliste, convaincre et séduire l'opinion. De Gaulle, Mitterrand, Chirac étaient des orfèvres en la matière. Au Parlement, la petite phrase bien ciselée, percutante, qui déclenche des rires, marque l'auditoire mieux qu'un long discours. Ainsi, Georges Clemenceau lançant : " Vous n'êtes pas le bon Dieu ! " à Jean Jaurès qui lui répond : " Et vous, vous n'êtes même pas le diable ! " Et Clemenceau de riposter : " Qu'en savez-vous ? " Le député André Santini a fait mouche un jour avec cette formule irrésistible à propos du primat des Gaules : " Mgr Decourtray n'a rien compris au préservatif. La preuve : il le met à l'index ! " Ces traits d'esprit se révèlent souvent d'une redoutable efficacité, mais il peut aussi arriver que les arguments auxquels ont recours les orateurs fassent rire à leurs dépens. Tel ce député qui se plaignait que dans son département il n'y ait que trois abattoirs... un nombre très " insuffisant " pour deux cent mille habitants. À travers ce livre, qui fourmille d'anecdotes et de choses vues, l'auteur montre à quel point l'humour est un signe de bonne santé de notre vie démocratique. " Il n'y a pas si longtemps, on pouvait rire de tout ", rappelle-t-il en déplorant que ce ne soit plus le cas de nos jours. Heureusement, Jean-Louis Debré persiste et signe, quant à lui, dans le registre du bon mot, de l'autodérision et de la saillie verbale. Un régal.
CHARLIE LIBERTE - LE JOURNAL DE LEUR VIECabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Tignous, Wolinski, nous manquent. On nous les a enlevés, un matin de janvier 2015. Ils étaient dessinateurs, journaliste psychanalyste, correcteur et universitaire. Ils collaboraient à Charlie Hebdo, journal satirique créé en 1970, disparu en 1982 puis reparu en 1992. On a beaucoup écrit pour comprendre les raisons qui avaient poussé les deux terroristes islamistes à venir les massacrer dans les locaux du journal pour lequel ils s'étaient tant battus. Alors qu'il y a tellement de choses beaucoup plus intéressantes à raconter sur le parcours de nos amis et leur détermination à faire vivre ce journal. Ce livre veut rendre justice à leur créativité et à leur sensibilité. Ce jour-là, c'est vraiment la stupidité et la vulgarité qui ont assassiné l'intelligence et le talent. La barbarie ne sait rien faire d'autre que détruire l'esprit car c'est le seul moyen pour elle de briser le miroir qui pourrait lui renvoyer l'image misérable de ce qu'elle est. Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Tignous, Wolinski, ont voulu toute leur vie rire et ridiculiser cette barbarie. On a pu croire que ce matin du 7 janvier 2015, ils avaient perdu ce combat. Pas du tout : dix ans après, ce sont eux qui ont triomphé. Charlie Hebdo est toujours là, bien vivant, tout aussi déterminé à poursuivre leur lutte, par le dessin et par la plume. Ce livre laisse entrevoir l'étendue de leur parcours et espère qu'il donnera aux plus jeunes le goût et la force de marcher sur leurs pas.
Simon Fieschi, aussi, nous manque. Grièvement blessé le 7 janvier 2015, il a lutté pendant dix ans contre les séquelles de l'attentat, tout en continuant de se battre pour les valeurs de Charlie Hebdo. Il nous a quitté en octobre.1,650/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501002015559
Voici une étonnante bibliothèque. Clémentine Mélois y pastiche par l’image les classiques de la littérature. Lirons-nous aujourd’hui "Maudit Bic", d’Herman Melville, ou "Père et Gay", de Léon Tolstoï ? Au fait, quel philosophe a-t-il écrit le "Crépuscule des idoles des jeunes" ?
Pour décrypter les anagrammes, contrepèteries, homophonies, permutations et autres astuces de ces cent titres, on passera de la culture classique à la culture populaire, puisant dans des souvenirs de lectures, de chansons, de publicités ou de films.