Renan voyait en Lucien de Samosate " la première apparition de cette forme du génie humain dont Voltaire a été la complète incarnation ". Provocateur et démystificateur, cet avocat et intellectuel grec vécut au IIe siècle dans un Empire au sommet de sa puissance dont il sut mieux qu'un autre dépeindre et railler les vices et les vertus. Ses textes empruntent à la comédie et à la satire leur ton enjoué et leur saveur toute particulière. Lucien sait parler de tout et de rien, un peu à la manière de Montaigne. D'une réflexion sur l'art, il passe à un essai sur la manière d'écrire l'histoire, sur la vie en société, les affaires politiques ou l'éducation sportive, au gré d'une inspiration primesautière, fantaisiste et toujours inattendue. Ses écrits offrent le large éventail d'une comédie humaine vive, incisive, parfois grinçante, où l'on côtoie les figures et caractères les plus divers : atrabilaires et misanthropes (Timon), charlatans et faux devins (Pérégrinos, Alexandre), parvenus incultes (Le Bibliomane ignorant), dames de petite vertu (Dialogues des courtisanes) et la riche galerie des maîtres de philosophie dont les actions comme les moeurs démentent la doctrine en croyant faire fi de la nature et de la vérité... En dépit d'une certaine gravité, le rire affleure toujours chez Lucien, qui manifeste un goût immodéré pour le bon sens et la raison face aux folies des hommes et à leurs illusions. Son oeuvre, publiée ici dans son intégralité, nous entraîne dans un extraordinaire périple au coeur de la culture grecque, qui a traversé les siècles sans rien perdre de sa grâce, de sa légèreté, ni de son inépuisable vitalité.
BULLETIN DE LA SOCIETE INTERNATIONALE DES AMIS DE MONTAIGNE - 2012 - 1, N 55Kjersti BALE, « De la pensée morale dans "Des cannibales" de Michel de Montaigne » - Ali BENMAKHLOUF, « Montaigne. Être, croire, construire » - Jaume CASALS, « La mort de La Boétie » - Kirsti SELLEVOLD et Terence CAVE, « Du cheval échappé à la vigilance épistémique : trouver [que] dans les Essais » - Sylvia GIOCANTI, « Un scepticisme sans tranquillité ? » - Olivier GUERRIER, « "La plume au vent" : l'errance réfléchie » - Patrick HOCHART, « "Le service des dames" » - George HOFFMAN, « Montaigne's Lost Years » - Michel JEANNERET, « Naturaliser l'art ? » - Ullrich LANGER, « Montaigne, le "sublime" et la provocation lyrique » - Christophe LITWIN, « La présomption et la jouissance loyale de soi » - John D. LYONS, « Éthique de la peur » - Mary MCKINLEY, « La palinodie de Montaigne : "De l'yvrongnerie" » - John O'BRIEN, « Le magistrat comme philosophe : La Roche Flavin, lecteur de Montaigne et de Charron » - Nicola PANICHI, « Deus nudus est / Io temo che sia tutto vestito ! Nietzsche legge Montaigne » - François ROUSSEL, « "Désapprendre le mal" » - Bernard SÈVE, « Ménager le fortuit » - André TOURNON, « Coupez ! Ceci n'est pas un article » - Alain LEGROS, « De l'édition des manuscrits de Montaigne : transcrire, régulariser, traduire, moderniser. Réponse à André Tournon et questions »1,490/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001962279
UNE HISTOIRE DE LA LECTURE - ILLUSTRATIONS, NOIR ET BLANCParti à la recherche des raisons qui ont fait aimer le livre, Alberto Manguel propose un étonnant récit de voyage à travers le temps et l’espace, dont chaque étape lui est occasion de détours, de visites, de réflexions profondes et d’anecdotes réjouissantes. Célébration heureuse de la plus civilisée des passions humaines, cette histoire écrite du côté du plaisir et de la gourmandise se lit comme un véritable roman d’aventures.580/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001961121
Ce volume, consacré à la philosophie dans l’oeuvre de Sade, se propose de considérer plus particulièrement le rapport entre roman et philosophie chez Sade, et d’examiner la manière très particulière dont il s’inscrit dans l’histoire du roman à ambition philosophique.720/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955523