La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l’une des plus abondantes que l’Antiquité nous ait léguées : près d’un millier de lettres qui représentent un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel, celui d’un citoyen qui se trouvait au cœur des intrigues au dernier siècle de la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir.
Elles nous brossent surtout le portrait d’un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions. Elles permettent d’humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil des pages, ses soucis d’homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Était-il toujours sincère ? Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du trait qui assassine sa cible sont partout présents… Elles révèlent encore un homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron gourmand jusqu’à s’en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation avec « un petit coup dans le nez », comme il l’écrit lui-même. « Que de plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si on les rendait publiques », reconnaît-il dans l’une de ses missives.
La correspondance n’offre pas à lire la Vérité, mais bien plutôt la vérité d’un homme qui fut l’une des plus grandes figures de cette République agonisante et à qui nous devons les fondements d’une pensée proprement romaine ainsi que l’élaboration d’une philosophie de l’histoire qui a nourri pour des siècles notre civilisation. Cicéron fut, en son temps, le plus grand défenseur de la liberté, cette libertas au nom de laquelle il luttait contre le pouvoir du tyran, qu’il se nommât César, Pompée, Antoine ou Octave. Le cœur de son engagement.
Cette édition, qui s’appuie sur la traduction de la Collection des Universités de France, est la première à présenter l’intégrale de la correspondance de Cicéron.
LETTRES A UN JEUNE POETE ET AUTRES LETTRESEn 1903, Rainer Maria Rilke entame une correspondance avec un jeune homme de vingt ans, Franz Kappus, élève d'un établissement militaire, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Plusieurs lettres suivent, que Kappus publie en 1929, trois ans après la mort de Rilke. Ces textes sont immédiatement devenus célèbres et comptent parmi les plus beaux de Rilke ; au fil du temps et des échanges, ils composent une superbe méditation sur la solitude, l'amour, la création, l'accomplissement de l'être. D'autres lettres viennent compléter ce recueil, adressées à l'amante du poète, Lou Andreas-Salomé, à son ami, Friedrich Westhoff, et à sa femme, Clara Rilke. Elles continuent de parler "de la vie et de la mort, et de ceci que l'une et l'autre sont grandes et magnifiques".290/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002056739
SOUNDJATA OU L'EPOPEE MANDINGUEDjibril Tamsir Niane s'est mis ici à l'écoute de l'Afrique traditionnelle. Les paroles qu'il nous propose sont paroles de griots. Nous apprenons l'histoire de l'Ancêtre du grand Manding, celui qui, par ses exploits, surpassa Alexandre, l'histoire du fils du Buffle, du fils du Lion : Soundjata, " l 'homme aux noms multiples contre qui les sortilèges n'ont rien pu. "400/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191114004
ABRAHAM HANIBAL, L'AIEUL NOIR DE POUCHKINE" Je compte voir encore mon vieux nègre de Grand-Oncle qui, je suppose, va mourir un de ces quatre matins et il faut que j'aie de lui des mémoires concernant mon aïeul. " L'aïeul, évoqué dans cette lettre de Pouchkine, n'est autre qu'Abraham Hanibal arraché de sa terre natale au nord de l'actuel Cameroun, et arrivé en Russie à l'âge de huit ans en 1704. Hanibal devint le fils adoptif puis le collaborateur du tsar Pierre le Grand. En 1723, il accède au grade de capitaine de l'armée française. Il devint ensuite sous le règne de l'impératrice Élisabeth, l'une des plus importantes personnalités de l'empire russe. Marié à Christine-Régine de Schoëberg, issue de la noblesse suédoise, il aura sept enfants dont l'un, Joseph, sera le grand-père de Pouchkine. La contribution d'Abraham Hanibal au développement technique et militaire de la Russie du XVIIIe siècle est considérable. Il fut général en chef de l'armée impériale russe, directeur général des fortifications et chef du corps des ingénieurs. Il écrivit en 1726 un volumineux ouvrage de géométrie et de fortifications destiné aux élèves ingénieurs. C'est lui qui introduisit l'enseignement de l'architecture civile dans les écoles d'ingénieurs militaires de Russie...1,320/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191114003
MEMOIRE D'UNE PEAUUn lundi comme un autre, un albinos - qui sera sans enfance - naît à la porte des adultes, d'une mère discontinue et d'un père volage, dans un continent improbable. Un être qui porte donc sa fragilité dans l'incertitude même de sa peau et pour qui commence une quête hybride de soi, de l'amour sur fond d'errance existentielle, d'exil intérieur et de solitude. Milos Kan, le héros narrateur, aime les femmes, l'alcool, les plaisirs ambigus : il tente aussi d'écrire, de commencer un roman, achevé avant d'être écrit et qui traduirait son besoin de vivre et sa difficulté d'être. Une quête de sens pour une existence suspendue entre l'oppression du désert et l'appel de la source. Mais comment se perdre pour se retrouver quand on naît albinos, écartelé entre la vie engluée dans le relatif et une soif inextinguible d'absolu ? Sinon par l'acceptation quelque peu désabusée que la générosité et le désespoir sont les formes les plus hautes de toute lucidité intransigeante. Une lucidité hantée par la folie : celle qu'on aimerait bien avoir l'intelligence de vivre. Mémoire d'une peau, livre posthume du regretté Williams Sassine, est un roman flamboyant, émouvant de vérité, à l'humour désespéré et corrosif, servi par une verve étincelante, somptueuse, poétique. Ce récit par bien des côtés autobiographique, est le testament d'un écrivain majeur, lucide et généreux. Sa lecture ne laissera personne indifférent qui fait de nous tous des albinos, autant de lucioles dans la nuit. Mémoire d'une peau est une magnifique métaphore sur notre (tragique) et insoutenable légèreté d'être. 400/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191114002