Louée depuis l'Antiquité la plus haute, l’Iliade, de même que l’Odyssée, n’a jamais cessé d’être chantée, apprise et commentée par des générations de lecteurs fervents. Chantés par les aèdes dans toutes les cours aristocratiques, les quelques 16000 vers de l’Iliade relatent cependant une période très brève des événements de la Guerre de Troie, la destruction de la cité de Priam, autour d’un personnage central, l’ombrageux Achille. Curieuse tradition que celle qui choisit de fonder sa culture sur la chute d’une autre, ainsi que sur le récit de vaines querelles, tant humaines que divines ! Les paradoxes liés à l’Iliade sont multiples : l’œuvre la plus connues de l’Antiquité, dont les manuscrits sont les plus nombreux, est aussi une des plus obscures. Rares sont les certitudes, notamment en ce qui concerne Homère : l’auteur de l’Iliade aurait vécu en Ionie, peut-être au milieu du VIIIème siècle, mais, malgré les hypothèses pléthoriques des homérisants, force est de constater que tout le reste est littérature ! Reste le texte, « bien pour l’éternité », selon l’expression de Thucydide, et l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la culture européenne.
A ce trésor de la littérature grecque, il fallait un écrin, et l’édition de Paul Mazon en est un de choix. Celle-ci rassemble en quatre volumes les 24 chants de l’Iliade auxquels il convient d’ajouter un volume d’introduction générale. La toujours belle et fidèle traduction de Paul Mazon est secondée par l’érudition, entre autres, de Pierre Chantraine. Des notes accompagnent la lecture, tandis que chaque tome est précédé d’une préface qui lui est propre. Le lecteur soucieux d’approfondir trouvera dans l’Introduction générale un état des lieux de la question homérique ainsi que de précieuses remarques linguistiques. Le tome IV contient en outre un Index.Texte établi et traduit par P. Mazon, avec la collaboration de P. Chantraine, P. Collart et R. Langumier.
Introduction.Tome I : Chants I-VI.Tome II : Chants VII-XII.
BALLES D'ORMoi aussi j'ai mon credo de poche Mais n'allez pas le répéter aux vents bavards Et à la foule qui passe On vous rirait au nez Je crois Que le soleil est un œuf de lumière Pondu par la nuit Que la prière retombe en pluie de fruits Dans la corbeille des mains offertes Que les étoiles sont des âmes qui brûlent Que la terre est une orange pour la soif de Dieu Que la fleur grimpe aux fenêtres Pour consoler l'enfant qui pleure Que la pierre est un arbre Qui n'a pas voulu croître Que la bonté est ce pays où l'on n'accède Qu'après avoir laissé tous ses bagages A la douane de la douleur Que un et un font un Même dans les luttes du plaisir Que le parfum du sacrifice Nourrit les fleurs de l'art Et qu'à force d'amour Demain il fera jour.350/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191190002
PIGMENTS-NEVRALGIESEn poésie, comme dans la vie, L.-G. Damas témoigne d'une humanité exposée, nerveuse, intense, brûlée par l'existence. Poésie chaude, apparentée au libre souffle du jazz, éveillée par la rencontre brutale ou tendre de l'être avec les événements du monde. Nous n'écoutons pas ici, intéressés, les cadences d'un esprit appliqué, ce sont les rythmes d'un être bouleversé que le poète sur la brèche donne à vivre aux hommes fraternels. Proche des quotidiennes, des très humaines paroles de la révolte et du don, cette poésie ouverte échappe aux calculs et aux complaisances, elle connaît la distance de l'humour, elle se dispense aussi des garanties quasi officielles des écoles. L.-G. Damas par certains côtés évoque les funambules de Laforgue, le Sportin'Life de Porgy and Bess, mais l'ironiste-mauvais garçon est aussi un militant - un des premiers - de la négritude. Il y a une solitude de Damas, qui n'est pas que littéraire, c'est aussi celle de la clameur nègre dans le monde de l'oppression. Il y a une chaleur humaine de Damas, qui n'est pas que, mondaine, elle est celle des hommes noirs imposant leur humanité à la blanche froideur des anciens maîtres. Enfin, l'événement de l'art s'affirme ici. Ces poèmes que la liberté de vivre anime gardent, depuis l'époque où Robert Desnos saluait leur apparition, la consistance des objets beaux: la vie y trouve sa rigueur, l'aventure, sa pérennité; la parole juste et vraie de L-G. Damas ne cesse pas de nous concerner.450/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191190001
OEUVRES COMPLETESLa brièveté de son oeuvre (3326 vers seulement) et de sa vie (il disparaît vers l'âge de trente ans, en 1463) a fait de Villon une légende. Pourquoi ses vers hantent-ils nos mémoires depuis plus de cinq siècles ? Villon : une poésie du quotidien. Lui qui a connu la prison et côtoyé la mort parle d'expérience. Il est temps pour lui de régler ses comptes. "Je, François Villon " : le caractère autobiographique assumé, dans une revendication de tous les excès, nous frappe par sa modernité et son audace. A l'opposé de l'amour courtois, Villon est un amoureux de Paris, du Paris nocturne des mauvais garçons et des filles de mauvaise vie, des déambulations et des tavernes, où riches et pauvres, jeunes et vieux, hommes et femmes sont fondus dans une même mélancolie. "Mais où sont les neiges d'antan ? " Poésie de l'universel : celle du bonheur fugace et de l'amour éphémère. Poésie du corps, matérialiste et profane, qui célèbre la vie sans craindre la mort. "Autant en emporte le vent ! " Sous l'apparente simplicité de ses vers se cachent une complexité formelle et une profondeur de sens, où le lyrisme côtoie la satire, où l'ironie allège tout ce qui pèse, dans le grand éclat de rire du pendu. Au-delà de la légende du poète maudit, écoutons la beauté entêtante de sa poésie.530/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501161190003