Mon premier est un misogyne de la pire espèce, qui aligne les clichés comme des perles : les femmes ne sont bonnes qu'à raccommoder les chaussettes et à s'occuper de l'éducation des enfants. Mon deuxième est un authentique féministe : rationnel, généreux, convaincant. Pour lui, si certaines professions semblent interdites aux femmes, c'est parce que celles-ci n'ont pas accès aux formations nécessaires. Mon tout est un dialogue pétillant de malice, de drôlerie et d'intelligence, qui offre des arguments imparables pour clouer le bec à tous les machos !
Écrivain, libre-penseur, traducteur d'Oscar Wilde, chroniqueur de duels et escrimeur talentueux représentant la France aux J.O. de 1900 et de 1908, Jean-Joseph Renaud a vécu mille vies. Il a publié ce livre en 1910 sous le titre Catéchisme féministe. Sa vigueur et sa pertinence ont traversé les âges. Jean Joseph-Renaud (1873-1953) est une sorte de Cyrano des temps modernes, à la fois bretteur, libre-penseur et écrivain. Brillant épéiste, il a représenté deux fois la France aux Jeux Olympiques. Ardent défenseur des duels, il a lui-même combattu de nombreuses fois sans jamais perdre. L'escrimeur de renom se double d'un journaliste et d'un écrivain prolifique, aussi bien chroniqueur de duels (notamment celui qui oppose Georges Clemenceau à Léon Blum) qu'auteur de romans, de pièces de théâtre et de traités d'escrime. Dans les années 1920, il s'intéresse au cinéma, écrit plusieurs scénarios et réalise même un court-métrage. Pendant l'affaire Dreyfus, aux côtés de Zola, il prend la plume pour défendre l'accusé. Ami d'Oscar Wilde, il préface, traduit et participe à l'édition de ses Intentions (1905).
Voici une étonnante bibliothèque. Clémentine Mélois y pastiche par l’image les classiques de la littérature. Lirons-nous aujourd’hui "Maudit Bic", d’Herman Melville, ou "Père et Gay", de Léon Tolstoï ? Au fait, quel philosophe a-t-il écrit le "Crépuscule des idoles des jeunes" ?
Pour décrypter les anagrammes, contrepèteries, homophonies, permutations et autres astuces de ces cent titres, on passera de la culture classique à la culture populaire, puisant dans des souvenirs de lectures, de chansons, de publicités ou de films.
Médiocre : de qualité moyenne, qui tient le milieu entre le grand et le petit. La normalité, version péjorative, avec un arrière-goût de nullité.
Pour Guillaume Meurice, ardent défenseur du 10/20, du « peut mieux faire », du « bof bof », la médiocrité est non seulement un mode de vie, mais aussi un formidable facteur d’émancipation. Elle autorise l’action sans la pression du résultat, pour le simple plaisir de se mettre en mouvement, pour la beauté du geste. Il faut la revendiquer en tant que résistance politique, car elle porte en elle le refus de la hiérarchie, de la compétition et du catéchisme capitaliste.
À la fois manifeste en faveur de la contre-performance et anti-manuel de développement personnel, ce Petit éloge nous invite à accepter avec sérénité notre médiocrité. Décomplexant !