Un vieil écrivain, Shunsuké, est fasciné par la beauté exceptionnelle de Yûichi, un jeune homosexuel. Shunsuké, dont l'oeuvre est connue, mais déjà achevée, a consacré toute sa vie à l'esprit et à la création. En Yûichi, c'est la liberté du corps, l'esthétique réduite à sa pure apparence physique et à la jouissance immédiate, que le romancier découvre. Yûichi, conscient de sa sexualité, hésite à épouser Yasuko, dont l'écrivain est amoureux. Il se confie au vieillard qui, au terme d'un pacte diabolique, l'incite à se marier. Shunsuké pourra dès lors manipuler le jeune homme comme une marionnette, comme un personnage incarné d'un roman qu'il n'écrira jamais. Sa misogynie déclarée, sa ranceour à l'égard des femmes qui l'ont fait souffrir durant toute sa vie trouvent ainsi un cruel assouvissement. Mais c'est compter sans l'intervention d'autres manipulateurs et surtout croire qu'il peut lui-même échapper à la séduction de Yûichi. Rédigé entre 1950 et 1953, Les amours interdites décrit avec audace et sincérité l'univers homosexuel du Tôkyô d'après-guerre. Mais c'est surtout le roman où Mishima entreprend d'exposer sans fard sa conception de la sexualité, des rapports familiaux et sociaux, et ses théories esthétiques et philosophiques. A propos des Amours interdites, l'auteur devait écrire : «J'ai formé le projet insolent de transformer mon tempérament en un roman et d'ensevelir le premier dans le second.»
BALDUS. TOME I, LIVRES I-V - EDITION BILINGUE« Une fantaisie plus-que-fantasque m'est venue de chanter avec mes grasses Camènes l'histoire de Balde, dont la retentissante renommée et le gaillard renom font la terre trembler et l’abîme de crainte se conchier. Mais auparavant il me faut invoquer votre assistance, ô Muses qui répandez notre art macaronique. Comment ma gondole pourrait-elle passer les écueils marins, si à votre aide elle ne se recommande ? Que ni Melpomène, ni Thalie la niguedouille, ni Phébus raclant sa guitare ne dictent mes chants ; en effet, à peser la tripaille de ma panse, le caquet du Parnasse ne sied à notre musette. Que donc les pansifiques Muses, les doctes sœurs, Goise, Jaquette, Stryx, Maphélie, Togne et Pédralle, viennent abecquer leur poète de macaronis et lui servent cinq à huit poêlons de polente. » (Baldus I, 1-16.)
Mario Chiesa est professeur de littérature italienne à la faculté de langues et littératures étrangères de l’Université de Turin.
Ugo Enrico Paoli (1884-1963), professeur à l’Université de Florence, était, de son vivant, l’un des plus grands spécialistes du latin macaronique.
Gérard Genot et Paul Larivaille sont professeurs émérites à l’Université de Paris X – Nanterre.2,480/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001962281
L'INNOCENCE DU PERE BROWNDécouvrez en version bilingue anglais-français trois enquêtes extraites du recueil "L'Innocence du Père Brown", de Gilbert Keith Chesterton, l'un des plus grands écrivains anglais du début du vingtième siècle. Contemporain de Sherlock Holmes, le Père Brown allie de manière assez improbable les fonctions de piètre et de détective, et sa sagacité n'a rien à envier à celle du héros d'Arthur Conan Doyle ! Ces trois enquêtes sont les trois premières d'une série de cinquante et une que Chesterton a consacrée au Père Brown. Pour faciliter la lecture comparative des textes dans chacune des deux langues, les textes anglais et français figurent de manière juxtalinéaire sur une seule et même page. L'enregistrement sonore intégral des textes anglais est disponible gratuitement sur notre site Internet. Un bon moyen d'améliorer sa prononciation en même temps que ses connaissances en langue anglaise.680/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001962119
ETAT DES LIEUXNous avions quitté Deborah Levy gravissant sur son vélo électrique les collines de Londres et écrivant dans une cabane au fond d'un jardin. Nous la retrouvons, plus impertinente et drôle que jamais, prête à réinventer une nouvelle page de sa vie. Tandis que ses filles prennent leur envol, elle nous emmène aux quatre coins du monde, de New York aux îles Saroniques en passant par Mumbai, Paris ou Berlin, tissant une méditation exaltante et follement intime sur le sens d'une maison et les fantômes qui la hantent. Entremêlant le passé et le présent, le personnel et le politique, la philosophie et l'histoire littéraire, convoquant Marguerite Duras ou Céline Sciamma, elle interroge avec acidité et humour le sens de la féminité et de la propriété.
Par l'inventaire de ses biens, réels ou imaginaires, elle nous questionne sur notre propre compréhension du patrimoine et de la possession, et sur notre façon de considérer la valeur de la vie intellectuelle et personnelle d'une femme.
Pour être romancière, une femme a besoin d'une chambre à soi, nous disait Virginia Woolf. Deborah Levy complète ce tableau par l'étude d'une demeure pour soi. Avec État des lieux, qui fait suite à Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie, prix Femina étranger en 2020, Deborah Levy clôt son projet d'"autobiographie en mouvement', ou comment écrire une vie sans mode d'emploi.530/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408061120003
LE COUT DE LA VIEUn divorce forcément douloureux, une grande maison victorienne troquée contre un appartement en haut d'une colline dans le nord de Londres, deux filles à élever et des factures qui s'accumulent... Deborah Levy a cinquante ans quand elle décide de tout reconstruire, avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d'écrivain. L'occasion pour elle de revenir sur le drame pourtant banal d'une femme qui s'est jetée à corps perdu dans la quête du foyer parfait, un univers qui s'est révélé répondre aux besoins de tous sauf d'elle-même. Cette histoire ne lui appartient pas à elle seule, c'est l'histoire de chaque femme confrontée à l'impasse d'une existence gouvernée par les normes et la violence sournoise de la société, en somme de toute femme en quête d'une vie à soi.
Ce livre éblouissant d'intelligence et de clarté, d'esprit et d'humour, pas tant récit que manifeste, ouvre un espace où le passé et le présent coexistent et résonnent dans le fracas incessant d'une destinée. Le Coût de la vie tente de répondre à cette question : que cela signifie-t-il pour une femme de vivre avec des valeurs, avec sens, avec liberté, avec plaisir, avec désir ? Marguerite Duras nous dit qu'une écrivaine doit être plus forte que ce qu'elle écrit. Deborah Levy offre en partage cette expérience. Le livre phénomène partagé comme un trésor par ses lecteurs, et salué par le prix Femina étranger.480/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408061120002