«Chacun des cas présentés dans le volume nous apprend quelque chose sur l'amour, mais aussi sur ce lien d'amour si particulier que constitue le transfert, et que certains aujourd'hui voudraient voir rejeté de toute psychothérapie au nom du scientisme et de la thérapie on line.
Lacan a pu dire que l'amour était possible dans la psychose, mais qu'il était un amour mort. Ce caractère mortifère ou mortifié est-il lié au fait que, là plus qu'ailleurs, le sujet n'aime que lui-même, ou un idéal qu'il substitue à la réalité du partenaire? Ou bien est-ce que le sujet psychotique aime un Autre, tellement Autre qu'il ne peut être incarné dans un être vivant, mais doit l'être dans une fiction délirante? Ou encore, le sujet psychotique n'aime-t-il que son délire, selon le mot de Freud?
L'amour dans les psychoses nous enseigne sur l'amour en général. Les multiples traits qui nous servent à spécifier l'amour dans les psychoses au regard d'un amour "normal" ne s'appliquent-ils pas, implacablement, à l'amour comme tel?»
Les dix-huit cas présentés et commentés dans ce volume illustrent la diversité et l'authenticité de l'amour dans la psychose. On appréciera le soin mis par chaque psychanalyste à les transmettre au lecteur.
Plusieurs Sections cliniques et Instituts étrangers ont participé activement à la Journée des Sections cliniques francophones qui a eu lieu le 20 juillet 2002 au Palais des Congrès, à Paris. Le principe de cette Journée est celui de "l'improvisation savante" : trois conversations cliniques, regroupant chacune 200 psychanalystes, ont eu lieu simultanément dans trois salles différentes. Les textes de ce volume ont été lus et étudiés à l’avance par les participants, qui les ont reçus un mois à l'avance. Ils ne sont pas exposés ou lus par leurs auteurs sur place mais interrogés, discutés tout au long de la journée : trois textes pour la discussion le matin, trois l’après-midi, dans chaque salle. Le thème L’amour dans les psychoses est ici traité à partir de références qui vont de la psychiatrie classique, en particulier G. G. de Clérambault, au dernier Lacan. On y découvre que l’amour dans les psychoses ne se réduit pas à la dimension érotomaniaque, mais quand elle est là, la persécution est souvent prompte à se manifester. Le rapport à l’autre incertain et le souci éthique sont mis au premier plan : aimer est une folie. Mais la folie ne suffit pas pour aimer. N’aime pas qui veut. Il y faut une décision. De la psychiatrie classique à la psychanalyse lacanienne, les textes de ce volume montrent que l’amour dans les psychoses ne se réduit pas à la dimension érotomaniaque, mais quand elle est là, la persécution est souvent prompte à se manifester. Le rapport à l’autre incertain et le souci éthique sont mis au premier plan : aimer est une folie. Mais la folie ne suffit pas pour aimer. N’aime pas qui veut. Il y faut une décision. Textes réunis par Jacques-Alain Miller, édités par Carole Dewambrechies La Sagna et Jean-Pierre Deffieux.
CHANTS D'ADIEUAprès la disparition soudaine de son fils, mort d'un arrêt cardiaque provoqué par une maladie non diagnostiquée, Denise Riley s'adresse aux trois registres du chant, du récit et de la théorie pour questionner sous trois angles l'expérience du deuil parental. C'est d'abord, dans l'ensemble de poèmes « A Part Song » (extrait du recueil Say Something Back), qu'elle construit un chant polyphonique et brisé qui fait entendre le sens désormais incertain de son existence. Puis, dans la première partie de Time Lived, Without its Flow, elle fait le récit presque quotidien de ce deuil, nous faisant vivre autant la temporalité immobile qui le caractérise, confrontant le langage aux limites du dicible. Enfin, la seconde partie de Time Lived, Without its Flow tente de circonscrire et de penser, par les moyens de la théorie, cette expérience particulière du temps. Au final, un triptyque bouleversant sur le deuil, la douleur, l'absence et le sens de l'existence.
Traduit de l'anglais par Guillaume Condello770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920002
CE QUE MURMURENT LES ANIMAUX« Mourir, naître, revivre. Embrasser le cycle des saisons, naviguer avec les éléments. Passer de la domination à la coexistence, de l'abus à la résilience. Remettre en question les croyances limitantes de l'être humain, connecté malgré lui à tout, sauf à l'essentiel : à notre essence en tant qu'individu, à notre essence en tant qu'espèce, et à celle de nos colocataires à poils, à plumes ou à écailles, avec lesquels nous partageons une même grande maison. Ces quelques enseignements sont le fruit d'années passées et présentes aux côtés de ceux que l'on considère majoritairement comme des biens de compagnie ou de rente : les animaux. C'est en présence de Tawaki, Priya, Ondée, Devi, Maya, Elyan, Alaska, Meli ou encore Jahmane que j'apprends quotidiennement sur le fonctionnement de notre monde et sur notre juste place dans cet univers, que l'on porte autant qu'il nous porte, sans pouvoir le maîtriser. Que ces individus soient des chiens, des cochons, des vaches ou des moutons importe peu. Ce qui compte, c'est ce qu'ils ont à transmettre, en étant simplement qui ils sont. C'est à leurs côtés, aussi surprenant que cela puisse paraître, que j'ai réappris à être humaine et à redécouvrir mon espèce sous un oeil nouveau. »770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920001
UN MONDE SANS ENFANTSLa France a été le premier pays au monde à voir sa natalité baisser, et en 2024 le président parle de « réarmement démographique ». Partout, la fécondité chute de façon vertigineuse, deux tiers des pays du monde ne font plus assez d’enfants pour renouveler leur population. En 2100, y aura-t-il encore des enfants en Corée du Sud ? L’Italie est-elle vouée à disparaître ? On ne mesure ni la profondeur ni la rapidité de ce bouleversement, qui est peut-être le plus marquant de l’humanité.
Plutôt que de céder à la peur, cet ouvrage invite à prendre la mesure du choc à venir, et à se défier de ceux qui voudraient l’instrumentaliser.
Le monde entre en hiver démographique et celui-ci sera rude. Mais quel printemps suivra ?1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920002
LE PATIENT CANNIBALENathalie von Zelowitz est psychologue en prison. Depuis dix ans, elle écoute les confessions d’un homme qui en a mangé un autre. Il s’appelle Bernard. Contrairement aux auteurs de crimes cannibales qui, le plus souvent, ont été jugés irresponsables, Bernard purge sa peine dans un centre pénitentiaire. C’est là, dans cet établissement qui abrite des détenus ingérables, que la psychologue écoute son patient. Au fil des séances, elle aborde à travers lui la notion de monstruosité. Elle partage aussi ses doutes, ses émotions, sa réflexion sur ce tabou ultime, l’anthropophagie. Et contre toute attente, Bernard nous apparaît par bien des aspects presque familier. Une plongée vertigineuse, personnelle et documentée aux sources du Mal.1,130/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920001