Qu'est-ce qui constitue le Moi? Ce qui dit " Je " à présent est-il le même qu'à l'instant passé ou à venir? Depuis l'Âge classique, la philosophie s'interroge sur la permanence du moi individuel. Dans cette quête de l'identité, le sujet semble s'être décisivement effacé devant le Self et la Person. Il subsiste pourtant sous le masque de personne, à la rencontre de deux schèmes théoriques forgés dans la pensée antique et médiévale : la subjectité et l'attributivisme. Prenant pour fil conducteur les questionnaires sur l'identité personnelle de la philosophie contemporaine (Strawson, Rorty), on étudie ici sur la longue durée, avec les outils de Naissance du sujet, quelques figures remarquables du double parasitage du sujet et de la personne, d'où est issue la notion moderne de sujet personnel. Du problème médiéval du baptême des siamois à celui, lockéen, des personnalités multiples ou des corps en multipropriété, en passant par ceux du bateau de Thésée et des Jumelles de Bohême, cette archéologie du sujet non cartésien emprunte une série d'itinéraires imprévus où la théologie des sacrements croise la satire philosophique ; la philosophie de l'esprit côtoie la métempsycose ; les quodlibets médiévaux, Martin Scribbler et les gazettes londoniennes du XVIIIe siècle; l'être objectif des scolastiques, la dénomination externe des critiques de Locke. De Thomas d'Aquin, Henri de Gand et Duns Scot à Leibniz, Clarke, Butler et Reid, de la Seconde Scolastique à Catharine Trotter, Swift et Pope, de Suarez et Cajétan à Brentano et Heidegger, une série d'intrigues (Paul Veyne) se tisse, où le sujet, d'abord simple récepteur passif, accède à la condition personnelle d'agent, comptable de ses pensées tout comme de ses actions.
Qu'est-ce qui constitue le Moi? Ce qui dit " Je " à présent est-il le même qu'à l'instant passé ou à venir? Depuis l'Âge classique, la philosophie s'interroge sur la permanence du moi individuel. Dans cette quête de l'identité, le sujet semble s'être décisivement effacé devant le Self et la Person. Il subsiste pourtant sous le masque de personne, à la rencontre de deux schèmes théoriques forgés dans la pensée antique et médiévale : la subjectité et l'attributivisme. Prenant pour fil conducteur les questionnaires sur l'identité personnelle de la philosophie contemporaine (Strawson, Rorty), on étudie ici sur la longue durée, avec les outils de Naissance du sujet, quelques figures remarquables du double parasitage du sujet et de la personne, d'où est issue la notion moderne de sujet personnel. Du problème médiéval du baptême des siamois à celui, lockéen, des personnalités multiples ou des corps en multipropriété, en passant par ceux du bateau de Thésée et des Jumelles de Bohême, cette archéologie du sujet non cartésien emprunte une série d'itinéraires imprévus où la théologie des sacrements croise la satire philosophique ; la philosophie de l'esprit côtoie la métempsycose ; les quodlibets médiévaux, Martin Scribbler et les gazettes londoniennes du XVIIIe siècle; l'être objectif des scolastiques, la dénomination externe des critiques de Locke. De Thomas d'Aquin, Henri de Gand et Duns Scot à Leibniz, Clarke, Butler et Reid, de la Seconde Scolastique à Catharine Trotter, Swift et Pope, de Suarez et Cajétan à Brentano et Heidegger, une série d'intrigues (Paul Veyne) se tisse, où le sujet, d'abord simple récepteur passif, accède à la condition personnelle d'agent, comptable de ses pensées tout comme de ses actions.
Alain de Libera, né en 1948, est professeur d'histoire de la philosophie médiévale à l'université de Genève et directeur d'études à l'École pratique des hautes études, où il enseigne l'histoire des théologies chrétiennes dans l'Occident médiéval.
CHANTS D'ADIEUAprès la disparition soudaine de son fils, mort d'un arrêt cardiaque provoqué par une maladie non diagnostiquée, Denise Riley s'adresse aux trois registres du chant, du récit et de la théorie pour questionner sous trois angles l'expérience du deuil parental. C'est d'abord, dans l'ensemble de poèmes « A Part Song » (extrait du recueil Say Something Back), qu'elle construit un chant polyphonique et brisé qui fait entendre le sens désormais incertain de son existence. Puis, dans la première partie de Time Lived, Without its Flow, elle fait le récit presque quotidien de ce deuil, nous faisant vivre autant la temporalité immobile qui le caractérise, confrontant le langage aux limites du dicible. Enfin, la seconde partie de Time Lived, Without its Flow tente de circonscrire et de penser, par les moyens de la théorie, cette expérience particulière du temps. Au final, un triptyque bouleversant sur le deuil, la douleur, l'absence et le sens de l'existence.
Traduit de l'anglais par Guillaume Condello770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920002
CE QUE MURMURENT LES ANIMAUX« Mourir, naître, revivre. Embrasser le cycle des saisons, naviguer avec les éléments. Passer de la domination à la coexistence, de l'abus à la résilience. Remettre en question les croyances limitantes de l'être humain, connecté malgré lui à tout, sauf à l'essentiel : à notre essence en tant qu'individu, à notre essence en tant qu'espèce, et à celle de nos colocataires à poils, à plumes ou à écailles, avec lesquels nous partageons une même grande maison. Ces quelques enseignements sont le fruit d'années passées et présentes aux côtés de ceux que l'on considère majoritairement comme des biens de compagnie ou de rente : les animaux. C'est en présence de Tawaki, Priya, Ondée, Devi, Maya, Elyan, Alaska, Meli ou encore Jahmane que j'apprends quotidiennement sur le fonctionnement de notre monde et sur notre juste place dans cet univers, que l'on porte autant qu'il nous porte, sans pouvoir le maîtriser. Que ces individus soient des chiens, des cochons, des vaches ou des moutons importe peu. Ce qui compte, c'est ce qu'ils ont à transmettre, en étant simplement qui ils sont. C'est à leurs côtés, aussi surprenant que cela puisse paraître, que j'ai réappris à être humaine et à redécouvrir mon espèce sous un oeil nouveau. »770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920001
UN MONDE SANS ENFANTSLa France a été le premier pays au monde à voir sa natalité baisser, et en 2024 le président parle de « réarmement démographique ». Partout, la fécondité chute de façon vertigineuse, deux tiers des pays du monde ne font plus assez d’enfants pour renouveler leur population. En 2100, y aura-t-il encore des enfants en Corée du Sud ? L’Italie est-elle vouée à disparaître ? On ne mesure ni la profondeur ni la rapidité de ce bouleversement, qui est peut-être le plus marquant de l’humanité.
Plutôt que de céder à la peur, cet ouvrage invite à prendre la mesure du choc à venir, et à se défier de ceux qui voudraient l’instrumentaliser.
Le monde entre en hiver démographique et celui-ci sera rude. Mais quel printemps suivra ?1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920002
LE PATIENT CANNIBALENathalie von Zelowitz est psychologue en prison. Depuis dix ans, elle écoute les confessions d’un homme qui en a mangé un autre. Il s’appelle Bernard. Contrairement aux auteurs de crimes cannibales qui, le plus souvent, ont été jugés irresponsables, Bernard purge sa peine dans un centre pénitentiaire. C’est là, dans cet établissement qui abrite des détenus ingérables, que la psychologue écoute son patient. Au fil des séances, elle aborde à travers lui la notion de monstruosité. Elle partage aussi ses doutes, ses émotions, sa réflexion sur ce tabou ultime, l’anthropophagie. Et contre toute attente, Bernard nous apparaît par bien des aspects presque familier. Une plongée vertigineuse, personnelle et documentée aux sources du Mal.1,130/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920001