Marilyn Monroe n'a pas connu la tendresse, enfant. Elle est devenue fantôme. Hans Christian Andersen, lui, a pu être réchauffé. L'affection est un besoin tellement vital que lorsqu'on en est privé, on s'attache intensément à tout événement qui fait revenir un brin de vie en nous, quel qu'en soit le prix. Ceux qui refusent de rester prisonniers d'une déchirure traumatique doivent s'en libérer pour revenir à la vie. Ils en font même un outil pour arracher du bonheur. Dans ce livre, Boris Cyrulnik raconte comment le fracas du passé murmure encore chez le grand enfant qui tisse de nouveaux liens affectifs et sociaux. Et comment l'appétence sexuelle à l'adolescence constitue un moment sensible dans l'évolution de la réparation de soi. Attitude nouvelle face à la souffrance psychique, la résilience propose de construire ce processus de libération. Ce livre est un véritable message d'espoir. Boris Cyrulnik a publié, aux Éditions Odile Jacob, Les Nourritures affectives, L'Ensorcellement du monde, Un merveilleux malheur et Les Vilains Petits Canards, qui ont tous été de grands succès.
Ce livre est le troisieme volet de l'enquete que mene Boris Cyrulnik sur la resilience, cette aptitude des humains a surmonter, sous certaines conditions, les pires traumatismes. Il en a expose le principe dans Un merveilleux malheur puis presente un certain nombre d'etudes de cas, relevant de la petite enfance, dans Les vilains petits canards. Ce nouvel essai, La guerre des fantomes, presente d'autres etudes, cette fois de pre-adolescents et d'adolescents resilients. Alors que dans les Canards, il articulait son propos autour de la difference pre-verbalite/verbalite, il est question dans les Fantomes de la difference pre-sexualite/sexualite. Et alors que c'etait la famille qui devait tendre les tuteurs de resilience, ce sont maintenant les institutions sociales comme l'ecole. L'idee centrale de ce nouvel essai, c'est que les resilients sont des survivants, ou des morts-vivants, bref des fantomes qui se heurtent aux fantomes de la societe, a l'image, fantasmatique le plus souvent, que les convenances sociales plaquent sur chaque individu, a la normalite illusoire qui leur est sans cesse opposee. Il montre, en particulier, a quelles conditions l'ecole peut etre un formidable facteur de resilience de meme que l'eveil a la sexualite, en tant que moment ou la personnalite entiere se reconstruit. Comme les precedents, ce livre captive par son ton profondement humain et ses notations si justes et si profondes sur nos histoires a tous.
Responsable d'un groupe de recherche en ethologie clinique a l'hopital de Toulon et enseignant l'ethologie humaine a l'Universite du Sud-Toulon-Var, Boris Cyrulnik est surtout connu pour avoir developpe le concept de ? resilience ? (renaitre de sa souffrance). Il est membre du comite de parrainage de la Coordination francaise pour la Decennie de la culture de paix et de non-violence.
CHANTS D'ADIEUAprès la disparition soudaine de son fils, mort d'un arrêt cardiaque provoqué par une maladie non diagnostiquée, Denise Riley s'adresse aux trois registres du chant, du récit et de la théorie pour questionner sous trois angles l'expérience du deuil parental. C'est d'abord, dans l'ensemble de poèmes « A Part Song » (extrait du recueil Say Something Back), qu'elle construit un chant polyphonique et brisé qui fait entendre le sens désormais incertain de son existence. Puis, dans la première partie de Time Lived, Without its Flow, elle fait le récit presque quotidien de ce deuil, nous faisant vivre autant la temporalité immobile qui le caractérise, confrontant le langage aux limites du dicible. Enfin, la seconde partie de Time Lived, Without its Flow tente de circonscrire et de penser, par les moyens de la théorie, cette expérience particulière du temps. Au final, un triptyque bouleversant sur le deuil, la douleur, l'absence et le sens de l'existence.
Traduit de l'anglais par Guillaume Condello770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920002
CE QUE MURMURENT LES ANIMAUX« Mourir, naître, revivre. Embrasser le cycle des saisons, naviguer avec les éléments. Passer de la domination à la coexistence, de l'abus à la résilience. Remettre en question les croyances limitantes de l'être humain, connecté malgré lui à tout, sauf à l'essentiel : à notre essence en tant qu'individu, à notre essence en tant qu'espèce, et à celle de nos colocataires à poils, à plumes ou à écailles, avec lesquels nous partageons une même grande maison. Ces quelques enseignements sont le fruit d'années passées et présentes aux côtés de ceux que l'on considère majoritairement comme des biens de compagnie ou de rente : les animaux. C'est en présence de Tawaki, Priya, Ondée, Devi, Maya, Elyan, Alaska, Meli ou encore Jahmane que j'apprends quotidiennement sur le fonctionnement de notre monde et sur notre juste place dans cet univers, que l'on porte autant qu'il nous porte, sans pouvoir le maîtriser. Que ces individus soient des chiens, des cochons, des vaches ou des moutons importe peu. Ce qui compte, c'est ce qu'ils ont à transmettre, en étant simplement qui ils sont. C'est à leurs côtés, aussi surprenant que cela puisse paraître, que j'ai réappris à être humaine et à redécouvrir mon espèce sous un oeil nouveau. »770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920001
UN MONDE SANS ENFANTSLa France a été le premier pays au monde à voir sa natalité baisser, et en 2024 le président parle de « réarmement démographique ». Partout, la fécondité chute de façon vertigineuse, deux tiers des pays du monde ne font plus assez d’enfants pour renouveler leur population. En 2100, y aura-t-il encore des enfants en Corée du Sud ? L’Italie est-elle vouée à disparaître ? On ne mesure ni la profondeur ni la rapidité de ce bouleversement, qui est peut-être le plus marquant de l’humanité.
Plutôt que de céder à la peur, cet ouvrage invite à prendre la mesure du choc à venir, et à se défier de ceux qui voudraient l’instrumentaliser.
Le monde entre en hiver démographique et celui-ci sera rude. Mais quel printemps suivra ?1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920002
LE PATIENT CANNIBALENathalie von Zelowitz est psychologue en prison. Depuis dix ans, elle écoute les confessions d’un homme qui en a mangé un autre. Il s’appelle Bernard. Contrairement aux auteurs de crimes cannibales qui, le plus souvent, ont été jugés irresponsables, Bernard purge sa peine dans un centre pénitentiaire. C’est là, dans cet établissement qui abrite des détenus ingérables, que la psychologue écoute son patient. Au fil des séances, elle aborde à travers lui la notion de monstruosité. Elle partage aussi ses doutes, ses émotions, sa réflexion sur ce tabou ultime, l’anthropophagie. Et contre toute attente, Bernard nous apparaît par bien des aspects presque familier. Une plongée vertigineuse, personnelle et documentée aux sources du Mal.1,130/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920001