" On peut decouvrir en soi, et autour de soi, les moyens qui permettent de revenir a la vie et d'aller de l'avant tout en gardant la memoire de sa blessure. Les chemins de vie se situent sur une crete etroite, entre toutes les formes de vulnerabilite. Etre invulnerable voudrait dire impossible a blesser. La seule protection consiste a eviter les chocs qui detruisent autant qu'a eviter de trop s'en proteger. Chaque age possede sa force et sa faiblesse et les moments non blesses de l'existence s'expliquent par notre capacite a maitriser, voire a surmonter, ce qui, en nous, releve, dans un constant remaniement, du biologique, de l'affectif et de l'environnement social et culturel. Le bonheur n'est jamais pur. Pourquoi faut-il que, si souvent, une bouffee de bonheur provoque l'angoisse de le perdre ? Sans souffrance, pourrait-on aimer ? Sans angoisse et sans perte affective, aurait-on besoin de securite ? Le monde serait fade et nous n'aurions peut-etre pas le gout d'y vivre. " Ce livre fonde une nouvelle biologie de l'attachement. Il explique pourquoi, pour chacun d'entre nous, la vie est une conquete permanente, jamais fixee d'avance. Ni nos genes ni notre milieu d'origine ne nous interdisent d'evoluer. Tout reste possible. Un message d'espoir, plein de tendresse et d'humanite.
Responsable d'un groupe de recherche en ethologie clinique a l'hopital de Toulon et enseignant l'ethologie humaine a l'Universite du Sud-Toulon-Var, Boris Cyrulnik est surtout connu pour avoir developpe le concept de ? resilience ? (renaitre de sa souffrance). Il est membre du comite de parrainage de la Coordination francaise pour la Decennie de la culture de paix et de non-violence.
Olivier Delcroix - Le Figaro du 28 decembre 2006
Son livre veut fonder une ?nouvelle biologie de l'attachement?, en tenant compte des dernieres avancees scientifiques dans le domaine des neurosciences. Et l'on suit avec enthousiasme les raisonnements limpides de ce merveilleux medecin de l'ame qui nous explique pourquoi, pour chacun d'entre nous, la vie est une conquete permanente, jamais jouee d'avance... Neanmoins, comme le cerveau est en permanence remanie, ?petri? par les interactions affectives, Cyrulnik affirme que ni nos genes ni notre milieu d'origine ne nous interdisent d'evoluer. Tout reste donc possible. A ce message d'espoir, plein de tendresse et d'humanite, celui qui ecrivit Les Vilains Petits Canards ajoute un autre axiome : ?Pour trouver le bonheur, il faut risquer le malheur. Si vous voulez etre heureux, il ne faut pas chercher a fuir le malheur a tout prix. Il faut plutot chercher comment - et grace a qui - l'on pourra le surmonter.? Quand un jeune cavalier tombe de cheval, la meilleure facon de le guerir de ce ?petit traumatisme?, est de renfourcher la bete immediatement.
CHANTS D'ADIEUAprès la disparition soudaine de son fils, mort d'un arrêt cardiaque provoqué par une maladie non diagnostiquée, Denise Riley s'adresse aux trois registres du chant, du récit et de la théorie pour questionner sous trois angles l'expérience du deuil parental. C'est d'abord, dans l'ensemble de poèmes « A Part Song » (extrait du recueil Say Something Back), qu'elle construit un chant polyphonique et brisé qui fait entendre le sens désormais incertain de son existence. Puis, dans la première partie de Time Lived, Without its Flow, elle fait le récit presque quotidien de ce deuil, nous faisant vivre autant la temporalité immobile qui le caractérise, confrontant le langage aux limites du dicible. Enfin, la seconde partie de Time Lived, Without its Flow tente de circonscrire et de penser, par les moyens de la théorie, cette expérience particulière du temps. Au final, un triptyque bouleversant sur le deuil, la douleur, l'absence et le sens de l'existence.
Traduit de l'anglais par Guillaume Condello770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920002
CE QUE MURMURENT LES ANIMAUX« Mourir, naître, revivre. Embrasser le cycle des saisons, naviguer avec les éléments. Passer de la domination à la coexistence, de l'abus à la résilience. Remettre en question les croyances limitantes de l'être humain, connecté malgré lui à tout, sauf à l'essentiel : à notre essence en tant qu'individu, à notre essence en tant qu'espèce, et à celle de nos colocataires à poils, à plumes ou à écailles, avec lesquels nous partageons une même grande maison. Ces quelques enseignements sont le fruit d'années passées et présentes aux côtés de ceux que l'on considère majoritairement comme des biens de compagnie ou de rente : les animaux. C'est en présence de Tawaki, Priya, Ondée, Devi, Maya, Elyan, Alaska, Meli ou encore Jahmane que j'apprends quotidiennement sur le fonctionnement de notre monde et sur notre juste place dans cet univers, que l'on porte autant qu'il nous porte, sans pouvoir le maîtriser. Que ces individus soient des chiens, des cochons, des vaches ou des moutons importe peu. Ce qui compte, c'est ce qu'ils ont à transmettre, en étant simplement qui ils sont. C'est à leurs côtés, aussi surprenant que cela puisse paraître, que j'ai réappris à être humaine et à redécouvrir mon espèce sous un oeil nouveau. »770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191920001
UN MONDE SANS ENFANTSLa France a été le premier pays au monde à voir sa natalité baisser, et en 2024 le président parle de « réarmement démographique ». Partout, la fécondité chute de façon vertigineuse, deux tiers des pays du monde ne font plus assez d’enfants pour renouveler leur population. En 2100, y aura-t-il encore des enfants en Corée du Sud ? L’Italie est-elle vouée à disparaître ? On ne mesure ni la profondeur ni la rapidité de ce bouleversement, qui est peut-être le plus marquant de l’humanité.
Plutôt que de céder à la peur, cet ouvrage invite à prendre la mesure du choc à venir, et à se défier de ceux qui voudraient l’instrumentaliser.
Le monde entre en hiver démographique et celui-ci sera rude. Mais quel printemps suivra ?1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920002
LE PATIENT CANNIBALENathalie von Zelowitz est psychologue en prison. Depuis dix ans, elle écoute les confessions d’un homme qui en a mangé un autre. Il s’appelle Bernard. Contrairement aux auteurs de crimes cannibales qui, le plus souvent, ont été jugés irresponsables, Bernard purge sa peine dans un centre pénitentiaire. C’est là, dans cet établissement qui abrite des détenus ingérables, que la psychologue écoute son patient. Au fil des séances, elle aborde à travers lui la notion de monstruosité. Elle partage aussi ses doutes, ses émotions, sa réflexion sur ce tabou ultime, l’anthropophagie. Et contre toute attente, Bernard nous apparaît par bien des aspects presque familier. Une plongée vertigineuse, personnelle et documentée aux sources du Mal.1,130/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501091920001